La remodélisation d'histoire de vie - RHV - : comprendre la démarche et les bienfaits de la régression en âge - dans le passé - sous hypnose
Article de Jean Touati, hypnothérapeute
Juin 2009
Résumé
Je détaille dans ce texte le déroulement du protocole d’hypnose thérapeutique : Remodélisation d’Histoire de Vie — RHV — (Lockert, 2001). Ce protocole peut s'apparenter au travail de régression et d'abréaction sous hypnose pratiquait par Breuer et Freud à la fin du XIXe siècle tout en se différenciant de manière notable par la nature de la relation établie avec le patient et la spécificité du travail thérapeutique fait sous hypnose. Dans ses principes, il s’agit, une fois le patient en transe hypnotique, de l’amener à revivre une situation récente représentative de son trouble et de ressentir pleinement les affects associés. Puis, en se centrant uniquement sur le ressenti physique et émotionnel de lui suggérer un retour dans le passé (regarder le film de sa vie) en laissant revenir les situations « qui s’imposent ». Le ressenti active en quelque sorte « un pont affectif » (Watkins, 1971) vers des évènements du passé. Un travail spécifique est réalisé successivement sur chaque évènement revécu. Les patients revivent fréquemment des scènes remontant à l'adolescence et à l'enfance voire même, dans certains cas, des scènes plus précoces de la petite enfance. Les patients déclarent souvent ne pas avoir repensé consciemment à ces évènements, plus rarement, les avoir oubliés. Lorsqu’ils ont déjà fait un travail thérapeutique en lien avec ces évènements, bien souvent ils s'étonnent que leurs émotions puissent être encore aussi fortes.
Compte tenu des règles déontologiques de respect du secret professionnel et de réserve vis-à-vis des patients, les prénoms ainsi que certains éléments biographiques ont été modifiés.
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« J’ai réinventé le passé pour voir la beauté de l’avenir. »
Louis Aragon, Le fou d’Elsa (1963)
Je décris dans ce texte la structure et les principes du protocole RHV. Il est, en préambule, important de préciser que le discours proposé ici sert à illustrer le protocole et que la structure doit être considérée comme une méta-structure. Tous deux sont adaptés à chaque patient. Cette adaptation au patient est inhérente à l'hypnose éricksonienne et s'appuie sur le savoir-faire du thérapeute.
Après la phase d'anamnèse et d'induction hypnotique le thérapeute débute le protocole RHV (Remodélisation d'Histoire de Vie). Les spécificités de l'induction hypnotique ne seront pas rappelées ici, je rappelle simplement quatre points essentiels :
1/ L'induction est toujours totalement adaptée au patient ; son histoire, son vécu, son type de personnalité, ses modalités dominantes (PNL) — visuel, auditif, kinesthésique —, son langage, son niveau socioculturel, etc.
2/ Avant de commencer le protocole RHV le thérapeute fait des suggestions de liberté du patient face à des termes ou des suggestions du thérapeute qui ne lui conviendraient pas. Lockert (2001) parle de mise en place de « fusibles. » Par exemple : « Et de tous les mots qui parviennent aux oreilles de Sara (j'utilise ce prénom pour les exemples), Sara ne gardera que ceux qui lui sont utiles et qui lui conviennent, elle pourra aussi les changer car c’est elle qui sait le mieux ce qui est bon pour elle, les autres, elle les laisse s’envoler comme les feuilles en automne emportées par le souffle du vent... »
3/ Lors de l'induction ou avant de démarrer le protocole RHV, proprement dit, le thérapeute invite le patient à rechercher un « souvenir agréable » : un lieu, un moment où il se sent parfaitement bien, un endroit qui sera un lieu de bien-être, de ressourcement qu'il pourra retrouver lorsqu'il en sentira le besoin. Le thérapeute fait revivre ce souvenir en explorant ses différentes modalités (sensorielles) et fait un « ancrage » (Bandler, 2002) de ce souvenir par un mot prononcé d'une certaine manière ou par un contact physique (sur le poignet par exemple).
4/ Le thérapeute utilisera abondamment la technique narrative d'histoires et de métaphores « encastrées » : il s’agit d'imbriquer de multiples histoires et métaphores ce qui favorise la confusion et l'amnésie du patient.
Après ces préliminaires revenons au déroulement du protocole RHV. Le protocole RHV amène le patient à revivre des situations de son passé en partant d’une sensation physique ou d'une émotion liées à son trouble actuel. Pour, par exemple, une anxiété généralisée ou un trouble panique, le patient est amené à repenser à une situation récente où son anxiété a été très intense et à laisser revenir les sensations physiques associées. Pour une phobie sociale il se projette dans une situation anxiogène comme une réunion, de la même manière il peut s’agir de ressentir un sentiment de honte, de culpabilité, de jalousie, etc. Une fois qu'il ressent cette sensation, le thérapeute peut, s'il le juge nécessaire, l'accentuer au travers de suggestions et « d'ancrage » physique et / ou auditif. Par exemple associer la sensation à une étreinte qu'il exerce sur le poignet du patient et accentuer celle-ci en amplifiant la contrainte et en changeant le ton de sa voix et la prosodie de son discours. La sensation se matérialise, en général, plus ou moins vivement dans le comportement du patient : grimaces, accélération cardiaque — le thérapeute peut sentir son pouls sur son poignet —, respiration forte, saccadée, tremblements, rougissement, etc. Il l'amène, à ce moment-là, à garder cette sensation — il tient toujours son poignet — et le thérapeute lui propose une mise en scène pour remonter le cours de sa vie. Par ex. : « Nous allons aller dans une salle de cinéma où un film bien particulier, le film de la vie de Sara, va lui être projeté... »
Le thérapeute poursuit en lui disant par exemple : « Sans chercher à comprendre ou à savoir pourquoi une scène particulière va s'imposer plus forte qu'une autre et nous nous arrêterons un moment sur cette scène. » Il ajoute alors beaucoup de suggestions, au travers de métaphores, sur le changement qui devient aujourd'hui possible. Celles-ci sont adaptées au patient et à son histoire. Le thérapeute a pu commencer ces suggestions « de changement aujourd’hui possible » dès la phase d'induction. Il ajoute également un discours de ratification « ouverte » — décrire le comportement ou le ressenti possible du patient — facilitant la remémoration du patient et limitant les résistances « de la partie consciente » : « Parfois rien ne vient et il faut juste savoir attendre et le temps peut se dilater comme un élastique que l’on étire..., parfois les scènes sont imprécises, comme floues, alors sans savoir pourquoi une scène va apparaître maintenant plus nette, parfois plein d'images s'imposent à vous et il est difficile de choisir, alors il ne faut pas chercher à choisir car c’est la scène qui va choisir seule de s'imposer, etc. » Le patient se reconnaissant dans l'ensemble des possibilités de ce qu'il peut ressentir, est à la fois rassuré et suggestionné sur la nature de ce qu'il peut percevoir. Cela contribue à faciliter l'émergence de ses souvenirs.
Il est important de préciser que, s'il y a bien un effet de suggestion pour favoriser la reviviscence de souvenirs, en aucune manière les suggestions ne portent sur le contenu de ce qu’il pourrait être amené à revoir et seul ses affects le guide vers un évènement du passé d'où cette appellation assez explicite de « pont affectif » (Watkins, 1971).
Le thérapeute demande à une partie du corps du patient — souvent un index — de faire un signe lorsqu’il a retrouvé une scène ; démarche de communication non verbale et souvent non consciente dite de « signaling ». Egalement en s'adressant, non pas, à la personne mais à une partie du corps, le thérapeute favorise ainsi ce qui est appelé le phénomène de « dissociation » ; le patient peut se voir de l'extérieur et ressentir son index se soulever, cette dissociation sera bénéfique au travail thérapeutique et expliquée plus loin. Le thérapeute lui dit ensuite : « Nous allons nous arrêter sur cette scène », il relâche le poignet pour libérer le patient du poids de l'affect, l'invite à respirer et lui demande l'âge qu'il a, ce qui se passe et l'amène à explorer, ce qu'il revit, aux travers des différentes modalités sensorielles.
Pour amener le patient à s'exprimer le thérapeute lui dit que : « Sara reste tranquillement où elle est, et c'est juste la bouche qui va s'exprimer... » Si la réaction émotionnelle est très forte le thérapeute ne la laisse pas s'accentuer ; ce n’est pas l'effet cathartique qui est recherché. Pour cela il invite le patient à regarder cette scène de l'extérieur, comme une image où il se voit de l'extérieur (dissociation), ou il réactive un ancrage lié au souvenir agréable. Selon la nature de la scène, sa précocité, le thérapeute conduit le patient, à « retravailler » cet évènement, au travers de différentes démarches. Il pourra s'agir de :
1/ Permettre à l'enfant de l'époque de porter un autre regard sur cette scène ; la « recadrer » (Watzlawick, 2000). Il pourra par exemple comprendre l'attitude de son entourage familial. En reprenant les exemples présentés dans le texte d'introduction ( Après un long silence, le retour de l'hypnose) : la petite Mathilde dira : « Je sais que ma mère m'aimait mais qu’elle ne pouvait faire autrement, elle devait partir pour son travail. »
2/ Changer ce qui s'est passé : l’enfant de l'époque encouragé par le thérapeute change quelque chose dans le déroulement de la scène ou fait intervenir un parent, une personne qui comptait pour l'enfant et pourrait intervenir lors de l'évènement revécu, voire un personnage imaginaire : la petite Sophie décidera de changer de collant et le petit Philippe cessera de pleurer seul pour retourner voir son père et lui demander de l'aider à construire sa maison.
3/ Faire intervenir la grande personne d'aujourd’hui qui apportera du réconfort à la petite de l'époque ; ce sera quelques paroles apaisantes, réconfortantes, explicatives, etc. prononcées par l'adulte et entendues par l'enfant ou encore simplement un geste : « Je lui caresse le visage, je lui prends la main... » Thierry Melchior (2008) qualifie « d'autoreparentage » (ou reparentage) cette approche.
4/ Si les démarches précédentes ne répondent pas aux besoins du patient on pourra faire une démarche de « dissociation » : faire visualiser, en dissocier, le déroulement de la scène traumatique (le patient se voyant de l'extérieur) en réactivant l'ancrage du souvenir agréable. On peut également faire une variante dite de « double dissociation » : la personne se voit (une sorte de double d'elle-même) en train de regarder la scène traumatique. Le thérapeute pouvant même l'amener à faire quelque chose d'autre (agréable) durant ce temps.
5/ Faire faire, à l'enfant, un deuil (protocole de deuil spécifique) qu'il n’a pu faire à l'époque — deuil, par exemple, d'un proche dont le décès a été caché à l'enfant —.
Précisons, un point essentiel : si le thérapeute peut être amené à faire des suggestions très générales sur ce que le patient peut changer c'est toujours le patient qui accepte, refuse ou propose autre chose. Il ne s'agit évidemment pas de modifier un souvenir ; cela est proposé tel le jeu du « faire comme si » de la petite enfance : « Nous savons bien que nous ne pouvons pas modifier notre histoire, mais si nous faisions juste un instant comme si cela était possible. Notre histoire nous appartient. Nous savons bien que cela n'est pas vrai, mais si cela nous fait du bien, si cela nous permet d'apaiser cette émotion... Aragon ne nous dit-il pas en 1963 dans son recueil de poème Le fou d'Elsa : "J'ai réinventé le passé pour voir la beauté de l'avenir" ». Tout en étant sous hypnose, le patient sait parfaitement qu'il imagine ces autres possibilités et que cela vise à apaiser ou à dissocier l'empreinte émotionnelle d'un souvenir.
Le thérapeute peut ensuite proposer après avoir exploré une scène de garder une photo représentant tout ce qui est associé à cette scène (modifiée ou non). Puis d'ajuster cette photo comme le patient le souhaite : la couleur, le format, la bordure..., de prendre un album photo vierge, de chercher la page qui convient et finalement de coller la photo, de refermer et de ranger l'album — qui sera rouvert pour la scène suivante —. Le thérapeute peut ajouter : « Sara pourra revoir, si cela lui est utile, la petite Sara... qui est toujours en elle... »
Ce travail se poursuit à l'identique en remontant le cours du temps. Il est possible ainsi de réactiver jusqu’à trois à quatre scènes successives. Les premières scènes peuvent ne pas nécessiter de travail de « réparation » mais uniquement la scène la plus précoce. Parfois une seule scène très précoce est réactivée directement. Lorsque le travail sur la dernière scène est satisfaisant le thérapeute invite le patient à faire le chemin inverse pour revenir « ici et maintenant. » Le thérapeute pourra constater qu'il peut arriver au patient de changer spontanément, sur le chemin du retour de sa régression, les scènes, qui ont été rangées « dans l'album » ; s'il ne l’a pas fait lorsqu'elles ont été réactivées. Isabelle fera, dans sa scène la plus ancienne à quatre ans, le deuil de sa grand-mère qui l’aimait tant — ses parents lui avait caché sa mort tragique : « Mamie est partie dans le ciel » — et puis en revenant à une scène chronologiquement plus récente où elle revivait, dans un premier temps, la terreur de « l’angoisse absolue » — son père l’a fait sortir, seule en pyjama, sur le pallier parce qu’elle ne veut pas manger — elle dira, cette seconde fois, « Je ne m’en fais pas, j’attends, mes parents finiront bien pas rouvrir la porte ». D’autres démarches comme la « dissociation » : faire revivre une scène douloureuse de manière dissociée — vue de l’extérieur — tout en ressentant un sentiment agréable. C’est ainsi que Sandra, après avoir dit à la petite de cinq ans qu’elle n’est pas responsable des actes d’attouchement, reverra — cette fois il s’agit de revoir de manière dissociée et non de revivre — cette scène d’attouchements pédophiles en superposant un sentiment de bien-être. Ce sentiment de bien-être aura souvent été recherché au préalable lors de la démarche d’induction hypnotique. Ce lieu de bien-être pourra aussi servir à quitter une situation trop pénible ou pour mener cette démarche de « dissociation ».
Lors de la phase de retour de la régression le thérapeute pourra effectuer en complément un travail symbolique sur la respiration : dire au patient de tourner son visage vers le passé, qu'il peut revoir toutes ces scènes de sa vie, celles dont il a parlées mais d'autres encore que seul lui connaît, que dans ces scènes, ces histoires, il y a plein de choses dont il veut se soulager, se séparer mais également des bonnes choses qu'il veut garder, qui l’ont construit, etc. Lui dire ensuite qu'il va inspirer profondément, gonfler ses poumons, revoir et ressentir ce qui doit revenir, garder ce qui lui est bon de garder et en soufflant il va laisser partir tout ce dont il doit se soulager... Les patients peuvent commencer à souffler « timidement » mais la plupart le font et l’on peut voir le soulagement sur leur visage.
Un patient de formation philosophique me dira à l’issue de la séance : « J’aurai pu y penser, il suffit de manipuler ses souvenirs comme des objets pour les changer ».
Le thérapeute finit par une démarche de sortie de transe hypnotique toujours accompagnée de métaphores de changement.
Je résume en 8 étapes le protocole RHV :
1/ Induction
2/ Réactivation et ancrage d'un souvenir agréable
3/ Réactivation et ancrage d'une situation anxiogène
4/ Mise en place d'un signaling
5/ Métaphore sur la possibilité de changement
6/ Démarche de régression dans le passé et réactivation de souvenirs par « pont affectif »* : Travail de « réparation » des scènes réactivées successivement jusqu'à la scène la plus précoce : a/ Recadrage b/ Changement dans la scène revécue c/ Reparentage d/ Dissociation ou double dissociation e/ Travail de deuil
7/ Retour de la régression avec travail symbolique sur la respiration
8/ Sortie de transe hypnotique
*Si aucun souvenir n'est réactivé le thérapeute poursuit sur une autre démarche convenant à la situation.
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Bibliographie
BANDLER, R. Le temps du changement. Bruxelles : La tempérance, 2002
LOCKERT, O . Hypnose. Paris : éditions IFHE, 2001
MELCHIOR, T. Créer le réel, hypnose et thérapie. Paris : Éd. du Seuil, 2008
WATZLAWICK, P., NARDONE G. (collectif sous la direction de.). Stratégie de la thérapie brève. Paris : Seuil, 2000
WATKINS, J. G. The Affect Bridge: A Hypnoanalytic Technique. International Journal of Clinical and Experimental Hypnosis, 1971, p. 21-27.